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Polipoterne est-il encore en vie ?
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12 octobre 2008

L'écumoire suicidaire

_cumoire

Comment pourrais-je vous parler de ce que représente la crise économique pour moi ?

Elle s’affiche en toutes lettres, avec des mots terroristes qui effraient les pauvres gens, récession, inflation, crack boursier...

Il y a moins de quatre vingts ans, beaucoup avaient la classe de se jeter par les fenêtres pour accomplir des prouesses sous formes de salto avants, arrières, pirouettes et éclabousser les esclaves qui applaudissaient et notaient les figures. Je les imagine avec des pancartes chiffrées de 0 à 10 pour déterminer le vainqueur posthume de telle ou telle banque.

Aujourd’hui, même les esclaves sont conditionnés pour avoir la peur de perdre ce qu’il n’ont pas. Il ne faut surtout pas leurs expliquer que le bien ne leurs appartiendra qu’à la fin du crédit. Avant, il appartient aux actionnaires des établissements financiers, après, il est trop vieux pour avoir de la valeur.

Aujourd’hui, les riches ne sautent plus par les fenêtres, ils laissent pourrir la situation pour ré-investir à bas coût dans les sociétés aux déclins illusoires, en attendant que les gouvernements endettent les citoyens pour permettre aux investisseurs charognards de s’en mettre pleins les fouilles.

Comment pourrais-je vous parler de ce que représente la crise économique pour moi ?

Prenons comme exemple cet écumoire, qui est posé sur la table de jardin d’où je tapote ces quelques mots. Bon, me direz vous, ou ne me direz vous pas (mais je m’en fiche, je vais faire comme si vous me direz tous), que fait ce truc destiné à la cuisine sur une table d’extérieur ?

Ce à quoi je répondrai, j’avais un grand besoin d’écumer dehors.

Mais revenons à cet ustensile. Et bien, cet écumoire négligemment oublié et ridicule loin de son territoire, représente pour moi, autant que ce que l’indice du CAC 40 signifie pour un hamster cocaïnomane qui découvre que sa roue n’est autre qu’un vortex qui le relie à la chambre des députés de la Bolivie..

Et bien, chers lecteurs, la crise économique actuelle ne me perturbe pas plus que cette louche trouée. Et, n’étant pas aussi évolué qu’un rongeur dénaturalisé demandant la nationalité bolivienne, je me découvre un exutoire farouche à l’écumage sauvage de mes neurones atones.

Fidèles et occasionnels lecteurs, la peur est à la crise économique ce que la grippe aviaire est à la politique, un masque qui permet au pouvoir de s’accroître et aux esclaves d’adhérer.

la pandémie de naguère fut un leurre et la gamelle financière d’aujourd’hui un moyen de museler le tiers-monde qui a atteint jusqu’à nos ustensiles de cuisine.

Tout est artificiel et programmé, comme un jeu vidéo dans lequel nous ne sommes que des pixels.

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Commentaires
M
Poli, tu vois où ça mène la crise économique : Lidia et moi sommes malades. Enfin...c'est ce qu'elle prétend.
L
Oui, Mû, toi et moi.<br /> <br /> ;-)
M
Quelqu'un est malade ?
P
Alors que pour "suppositoire ou cachet", le choix est beaucoup plus simple...<br /> Etonnant non ? ;-)
B
Il y a toujours des choix difficiles à faire dans la vie : écumoir ou presse-purée ;-)
Polipoterne est-il encore en vie ?
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