Quand les jouets brûlent
Le foyer brûlait sans chamallows racornis au dessus. Aucunes mains géantes ne tournaient les brochettes sucrées sur le toit de cette fournaise... Seuls les jouets chantaient en se racornissant et se fondant sur les lattes de bois cirées qui propageaient comme une odeur de barbapapa. Les sirènes chantaient en s'approchant, couvrant les cris des enfants et adultes qui s'approchaient, hésitants, sautillants. Non, les cris n'étaient pas de joie, les sirènes des chants hypnotisants, le feu une célébration, les spectateurs n'étaient que des badauds à la vie hésitante. Les jouets quand à eux étaient déjà morts depuis longtemps. Non, c'est juste une maison qui, comme un crématorium géant, ensevelit des enfants sous plastique et des adultes égocentriques. Il ne restera que quelques cendres de jouets et d'os, de plastique et de tragique. Et même pas un chamallow à se faire fondre sur la langue. Drame Francheville (69) 27 juillet 2008