Bob l'éponge
Il est un litre de vin moins le quart de bière, déjà…
Je n’ai pas vu la cirrhose passer.
L’alcool passe et les cellules ne rajeunissent pas.
Il est deux paquets de clopes et quelques cigares, déjà…
Je n’ai pas vu les artères se boucher.
Le goudron s’installe et les poumons ne s’époussettent pas.
Je me réveille avec ma toux et les nausées…
Suis-je enceint ?
Quel animal va sortir de mon placenta métaphysique ?
Trop de questions, il arrivera ce qui doit arriver.
J’imagine un être roulé sur lui-même, avec une odeur de cognac et qui en guise de premier cri poussera un rot à faire pâlir tous les harkis de crade.
Attention, je n’ai rien contre les harkis, je le suis sans doute un peu moi-même.
Je n’ai rien non plus contre les crades, je le suis sûrement beaucoup aussi.
Et les harkis de crade resteront pour moi le dessus du panier de cette humanité, au déclin aussi assuré que le futur de ces démagogues altruistes.
J’attend toujours ma progéniture, sa chambre froide est prête, elles dormira sur un lit de vin et construira de ses propres moignons le tonneau présidentiel d’où seront imposées les lois qui accéléreront la déchéance de l’humanité.
J’imagine déjà le slogan de la campagne publicitaire :
« Pour une Terre libérée plus rapidement »
Quitte à épargner notre monde de la vermine humaine, partons dans une grande orgie alcoolisée et tabagique.
Ainsi parlera Mon fils,
Robert,
Alias Robert la Bassouille
Dit Bob l’éponge.